Tyrannicide IV

Légende 12 sur 14 de la série La préparation de l'arrivée d'Oryx
 

Plus tard, bien plus tard, c’est la nuit avant le jour des hurlements. Mara médite, les jambes croisées, dans un berceau en apesanteur. Variks lui a répété de nombreuses fois que les Déchus considèrent les Éveillés comme des êtres stériles, incapables de faire repousser leur chair et condamnés à porter leurs cicatrices pour toujours. Ils les considèrent comme jumelés avec eux-mêmes, coexistant avec leurs propres ténèbres. Inanna, l’ancienne Reine des Cieux, n’était-elle pas descendue aux Enfers pour affronter sa jumelle ténébreuse, sa sœur Ereshkigal?1

Inanna fut jugée pour son orgueil démesuré et exécutée.

Il est impossible de vaincre une chose synonyme de mort hormis sur son propre territoire. Il est impossible de craindre et de fuir la mort, il faut lui faire face. La mort est une épée, et une épée est comme un point de passage, comme un pont. Et un pont peut être traversé dans les deux sens.

Le plan n’existe que dans son esprit, même si, par la force des choses, Eris a dû en apprendre une grande part. Les Tékiennes ne connaissent pas la totalité du plan, même si elles positionneront les Augures sur le seuil. Même la douce et compétente Pétra ne connaît pas la totalité du plan.

Elle en laissera tant.

Uldren ne connaît rien du plan. Il est devenu de plus en plus distant, échafaudant des intrigues et des secrets. Et tout ceci pour quoi ? Mara le sait et le déplore. Tout ceci parce qu’il a besoin d’elle et pense pouvoir attirer son attention en lui cachant des choses.

 Les secrets sont son point fort, et celui de son ennemie. L’être dont elle a déduit l’existence d’après l’analogie familiale que lui a montré la Machine Oracle. 

Mara mettra en route le plan pour  détruire le frère de cette Reine dès aujourd’hui, sachant très bien les conséquences que cela aurait sur le sien.  Œil pour œil. Elle devait se concentrer sur le destin du cosmos tout entier, et sur sa réponse sensible et à demi terminée à la logique de l’épée froide de la Ruche. Elle ne doit ressentir ni peine ni peur.

Inanna était-elle effrayée par sa descente ? Mara ne se laissera pas éclipser par un conte antique. Après tout, le nom de Mara est la mort. Mais il y a une chose qu’elle admire chez Inanna plus que dans tous les autres mythes de catabase.

Inanna avait une véritable volonté de conquête.

Commentaire

Cette légende peut paraître anodine mais elle est la preuve que Mara avait une vision de long terme avant même de se présenter face à Oryx à la bataille de Saturne. Dès le départ, c’est Savathûn qui a toujours été considérée comme la plus grosse menace, bien plus qu’Oryx lui-même.

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Références