L’invitation : cible 6

Légende 7 sur 10 de la série L'invitation de Calus
 

Ma Fille : CAIATL, LA PRINCESSE IMPÉRIALE

Oh, mon adorée, qu’a-tu donc fait ?

Mon seul souhait était d’avoir une héritière qui aimerait ce que j’aime. L’air pur, les chants et les grandes œuvres architecturales. Les festins et l’ivresse ! Les mondes de plaisir ! N’est-ce pas ce qu’il y a de mieux ?

Aurais-je été négligeant, mon enfant ? Non, je ne crois pas. Mais plus j’essayais de te montrer ce que j’aime, plus tu t’éloignais de moi. Il y eut d’abord ces jeux de guerre et de conquête que tu partageais avec Umun. Puis ce fût cette armure pressurisée que tu portais à la maison, comme si le palais était un monde étranger et que les réjouissances étaient toxiques.

J’étais si heureux que tu deviennes pilote d’élite. Je pensais que tu verrais notre peuple dans toute sa gloire et dans toute sa diversité, et que tu comprendrais la joie de la paix. Mais quand tu es revenu à Torobatl, tu te cachais avec Umun, faisant des messes basses à propos de menaces qui se massaient à notre frontières…

J’aurais pu mettre un terme au coup d’État. Tu étais la seule à connaître mon plan secret. Mais quand je me suis rué vers mon trône pour donner le signal, tu étais là…

Assise sur mon trône, avec le signal entre tes mains. Et quand je me suis approché pour te supplier, tu as brisé les os qui se trouvaient entre tes gantelets. « Père », m’as-tu dit, « votre faiblesse n’est plus tolérable ».

Tu as pris ma jovialité pour de la faiblesse. Tu n’as rien compris à ce que je suis.

Par conséquent, ma chère fille doit mourir.

Elle n’est heureuse que quand elle vole. Elle n’est accessible que lorsqu’elle est heureuse. Il m’est impossible de l’atteindre. Peut-être que vous le pourrez.

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Références