Malgré l’interdiction de son recueil de “prophéties”, le culte d’Osiris n’en finissait plus de grandir. Déformées et amplifiées, ses prédictions se répandaient dans la Cité telle une trainée de poudre.
A l’occasion d’une des rares (et dernières) fois où Osiris se rendit aux réunions de l’Avant-Garde, l’atmosphère fut tendue. Les noms d’oiseaux furent échangés : pour l’un, le Guide était un “imbécile” ; pour l’autre, Osiris était un “gourou démagogue”.
Les deux grandes figures de la Tour étaient irréconciliables. Alors que le Guide réaffirmait sa légitimité en tant que porte-parole du Voyageur, et considérait les Vex comme inoffensifs et inintelligents, Osiris le voyait comme un charlatan, incapable d’appréhender la menace qui pendait sous ses yeux. Et ce n’était pas faute de l’avertir au sujet du Caveau de Verre ou de la construction en cours de la Forêt infinie, où les Vex chercheraient à simuler les Gardiens et la Lumière…
La fracture s’étendait à l’ensemble de la Cité, chaque camp s’accusant de pensées hérétiques, et la guerre civile grondait, fragilisant les jeunes fondations de la Cité alors que la menace déchue s’intensifiait aux alentours de la Trouée du Crépuscule.
A l’occasion d’une réunion publique du Consensus, le Guide décida donc de mettre un terme aux événements, qualifiant son opposant de lâche et de traître. Et devant la foule invectivée et un Shaxx médusé, il jeta le pavé dans la mare : Osiris devait être destitué de ses fonctions, et quitter la Tour.
Source : Comics n°2
Ikora tenta de désamorcer la bombe et de défendre son maître : Osiris était un homme d’action qui protégeait la Cité à sa façon. Mais le Guide – intraitable ? despote ? – n’en avait cure et la foule lui était désormais acquise.
Il en venait à appeler au châtiment quand Osiris fit son entrée. Il n’était pas nécessaire de s’en prendre à lui. Il quittait la Tour de son plein gré.