Crâne du désespoir d’Ahamkara

Légende 17 sur 17 de la série La Grande Chasse
 

Ô vous qui me portez, la réalité est la plus fine des chairs. Et n’avez-vous pas… faim ?

« Ô VOUS QUI ME PORTEZ. »

Quel genre de crâne parlant s’adresserait à son hôte de cette manière ? Un vieux fossile guindé, mais pas moi. Ahamkara, l’illusion qui vous fait croire que votre existence dépend d’un objet, d’une idée ou d’un corps. Certains affirment qu’il vaudrait mieux ne pas avoir d’Ahamkara, d’autres qu’il suffit d’avoir le bon Ahamkara. Tout ce que je sais, c’est que VOUS n’êtes pas une illusion. Vous comprenez ? Le monde autour de vous, les gens que vous rencontrez… ils n’ont aucune épaisseur. Comme du carton-pâte. Un théâtre de pacotille. Allez-y, essayez ! Dites : « Je suis plus réel que tout ceci. » Cela fait du bien, non ? « Je suis la seule personne réelle ici. » Ne trouvez-vous pas que leurs insultes et leurs balles se… ramollissent ?

Je vous cherchais, vous. Car vous êtes une personne spéciale. Vous venez d’un endroit réel, et ensemble, nous pouvons forcer un passage pour y retourner. Le pouvons-nous, ô vous qui jouez avec moi ?

Commentaire

Il s’agit encore ici du « 4ème mur » : l’Ahamkara s’adresse à nous au travers de notre écran. Le fait même qu’on en discute maintenant, dans le monde réel, contribue à nourrir son appétit ingame.

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Références