Le Vagabond revint sur ses pas, rejoignant le fond du train. Il croisa Joxer et Redrix, qui avaient apparemment trouvé les Vestes rouges que le Vagabond avait décapitées. Ils se hâtaient de remettre en état les cadres avant que le train ne parvienne jusqu’à la Cité.
« Relaxez-vous un peu, les gars », leur lâcha le Vagabond.
« Va au Diable, Vagabond », lui répondit Redrix, visiblement mécontent.
Leur attention se porta sur les pièces d’équipement Tex Mechanica que le Vagabond portait. Ils se demandaient manifestement s’ils avaient fait le bon choix. Le Vagabond posa un lance-roquettes qu’il transportait, afin qu’il puisse s’asseoir près d’eux.
« Écoutez, mes frères. Je fais tout ça pour une raison. Il y a une raison derrière le Gambit. Vous croyez que ça m’amuse de me retrouver avec vous tous les jours ? Vous êtes tous des tarés. Non, ça ne m’amuse pas. Mais j’ai une bonne raison de faire ça. »
Il sortit de sa poche une Particule de Ténèbres, dégageant une petite lueur froide.
« Rappelez-vous toutes ces Particules de Lumière que vous avez récoltées dans votre vie. Ça fait beaucoup, hein ? »
« C’est vrai que mon Exégèse me manque », admit Joxer. Le Vagabond remarqua l’amertume dans sa voix.
« Ouais, tu avais une Exégèse ! Ça n’a pas empêché l’Empire cabal de prendre la Tour. La lumière vous a abandonnés. Moi aussi. »
Le Vagabond mit sa Particule de Ténèbre sous leur nez. « Ça, par contre, c’est spécial. C’est moi qui l’ai fait. Et vous avez vu ce que vous pouvez en faire, même n’en trouvant qu’une poignée. Réfléchissez bien. » Le Vagabond reprit le lance-roquettes, et se retourna sans les regarder, prêt à partir.
« Restez avec moi suffisamment longtemps, et je vous montrerai de quoi les ténèbres sont vraiment capables. »