J’ai maintenant donné Raspoutine les plus grands ouvrages philosophiques, espérant qu’il développe un sens moral.
Il avait déjà eu sa dose en terme d’histoire militaire. J’ai aussi commencé à lui donner des opéras et symphonies. Je ne veux pas qu’il ne pense qu’aux objets. Les humains ne communiquent pas qu’avec des données, mais aussi par l’art, par l’expression. Pour que Raspoutine devienne l’appareil de communication le plus efficace du système, il faut qu’il ressente les choses.
Les meilleures idées commencent souvent comme des blagues. Un psychologue vous confirmera ça. Les blagues comme les idées reposent toutes les deux sur l’inattendu. Leur génie se mesure à l’intensité de la réaction provoquée.
J’ai donc bourré Raspoutine de comédies, de Shakespeare jusqu’à aujourd’hui. Ce matin, je lui ai demandé de me raconter une blague. La voici :
« Deux particules quantiques intriquées entrent dans une étoile à neutrons. L’une dit à l’autre : ‘Pouvez-vous m’indiquer où trouver des bras, pour le chocolat’ «
De toute évidence, il reste du boulot.