Confessions : Entrée IV

Légende 4 sur 11 de la série L'exil et la rencontre de Calus
 

De l’esprit de Match. Je ne sais pas où nous sommes. Que la coupe nous vienne en aide.

Rien.

Un dieu répond à un dieu !  Le vide de l’âme de Calus a lancé un appel et cette chose a répondu. Le système de contrôle du Léviathan nous a abandonnés quand il a vu ce qui nous attendait.  Et nous dérivons droit dessus !

Calus s’est enfermé dans sa chambre d’observation.  Ses transmissions frappent la chose et nous reviennent défigurées par des forces intolérables.  Nous nous sommes rassemblés afin de partager nos pensées et tenter de comprendre ce qui était en train de se passer. Cependant, nous avons tous peur d’y arriver et nous bégayons comme des enfants, incapables de travailler de concert.

Sont-ce là les confins de l’univers ? L’espace ne peut être fini, il se prolonge à tout jamais. Mais un trou dans l’interminable serait une sorte de confins… un défaut, une imperfection, un lieu en dehors de tout…

Je dois rester calme et enregistrer mes pensées. Je me prends à penser à la machine OXA, sans cesse perdue et éternellement reconstruite, transmise de civilisation en civilisation telle la boîte noire d’un vaisseau.  Je songe aux légendes d’Oryx, le roi de la Ruche et à sa quête d’entrer dans les Profondeurs. J’ai toujours vu cela comme une allégorie. Je pense désormais que j’avais tort. 

Que nous arrivera-t-il à l’intérieur ? La géométrie du temps et de l’espace s’effondrera-t-elle et vivrons-nous le reste de notre vie en un seul instant, effondrés sur nous-mêmes telle une chaîne enchevêtrée ? Devrais-je prendre soin de mon moi mourant de vieillesse ou hurler des avertissements à mon moi passé alors que nous nous croisons au cœur d’un labyrinthe fou sur un Léviathan corrompu ? Cette idée me répugne ! Une éternité passée à lire dans mes propres esprits tourmentés, découvrant la folie de mon propre futur et la faisant par là même advenir !

Même les esprits du gobelet deviendraient fous.

Il n’y en a qu’un parmi nous qui accueille cette démence, et je ne sais pas pourquoi. Mais comment le pourrais-je ? Comment pourrais-je anticiper et comprendre les actions d’un dieu ?

Dans tout le vaisseau se répand la transmission provenant de sa chambre d’observation. CALUS RIT !

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Références