Confessions : Entrée IX

Légende 10 sur 11 de la série La recherche de l'Ombre de la Terre
 

De l’esprit de Match, conseiller de l’ombre du véritable Empereur. Sur le Léviathan, au calme à l’endroit de la fin. 

Je remercie mes ancêtres pour l’abondance de ma coupe, et je remercie mon Empereur qui m’a conféré une raison d’être.

Sans ce secret troublant mon esprit, j’ai négligé ce journal. Je m’y suis replongé avec bonheur aujourd’hui, ému par l’amusement de mon Empereur. Un groupe de Gardiens que Calus reçoit est arrivé, apportant un ensemble d’exigences invraisemblables : un vaisseau, une description précise de leurs « Ténèbres », la liste des étoiles visitées par le Voyageur, un traité avec l’empire cabal pour la défense de la Terre, une chance de voir la forme véritable de Calus, des réparations pour certaines armes qu’ils pensent non fonctionnelles, j’en passe et des meilleures.

Calus apprécie énormément ces Gardiens. Il adore leur énergie, leur vivacité, leur volonté de faire tout ce qu’il demande dans l’espoir d’en retirer une quelconque récompense. Il aime leur façon de danser. Il adore les bouderies héroïques auxquelles certains s’adonnent lorsqu’ils ne sont pas satisfaits de leur travail. Recherchez la joie, les exhorte-t-il !

Et il adore les Gardiens parce qu’il sait qu’il peut leur enseigner une leçon qu’ils ne pourront jamais apprendre par eux-mêmes. Ils sont tels que Calus était jadis : ignorants de leur propre finitude.

Calus les éduquera.  Ils sont immortels, mais ils disparaîtront un jour. Tout comme mon Empereur, ou moi. Ce jour fatidique approche.  Tout cela se volatilisera aussi sûrement que l’enfance avec la croissance. Et lorsque les choses pour lesquelles s’évertuent les Gardiens auront disparu, leur force, leur avenir et leur envie de se surpasser sans cesse, ils comprendront que la seule chose qui importe, c’est la joie qu’ils ont ressentie auprès de leurs compagnons, pas leurs arsenaux ni leurs ambitions.

Tout se terminera. Toutes les choses accomplies au nom d’une grandeur à venir n’auront servi à rien. En fin de compte, seules importeront les choses qui nous auront fait connaître la joie et auront donné un sens à nos vies.

Et comme j’ai eu foi en Calus, j’ai trouvé la joie. J’ai fait les choix qui me permettront de mourir en paix.

Bénis soient les esprits de la coupe. Béni soit le jour où ils ont versé sur nous nos âmes. Et béni soit mon Empereur qui nous mènera jusqu’à la fin.

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Références