Antienne de Callum

Légende 11 sur 15 de la série La traque des Ombres
 

Antienne de Callum

Callum : J’ai rejeté tout ce qui m’était autrefois cher et je suis revenu à la pureté même. Nous n’avons nullement besoin de titres extraits de fables surannées. Nous sommes et avons toujours été qui nous sommes. Nous sommes haïs, craints, perdus, brisés. Dredgen Yor ne nous a pas créés. 

Orsa et ses disciples imbéciles voudraient nous faire croire que nous marchons sur les traces du malheur le plus véritable et le plus pur. Je dis, moi, que mon malheur équivaut à celui de Yor. Je dis même qu’il le transcende. Je dis que nous sommes l’avenir, et que l’avenir n’attend rien des ratés qui reposent telles des cendres dans un champ au sommet d’une crête solitaire et oubliée. 

Le Tome dit que nous devons être déconstruits, pas reconstruits, développés ou améliorés. Non. Déconstruits. Pour atteindre une telle gloire, nous devons commencer par nous-mêmes. Nous devons regarder droit dans l’abysse, sans redouter son jugement quant à nos faiblesses humaines. Et Orsa le sait. Tout comme Bane et les autres. Ils redoutent le véritable jugement. Ils préfèrent se cacher derrière les interprétations des textes anciens de Yor. Ils prennent prétexte de la compréhension pour repousser l’inévitable. 

Il convient d’abandonner les manœuvres, les postures. L’heure n’est plus à la fuite afin d’échapper à un loup solitaire armé d’un Pistolet d’or. Malphur n’est pas un ennemi digne de nous, il n’est qu’une excuse. Et tout ceci prend fin ici et maintenant. Ceux qui ont assez de courage pour suivre mes paroles marcheront avec moi droit vers l’abysse. Nous mettrons un terme à tous ceux qui voudraient modifier notre cap.

Assemblée : [applaudissements]

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Références