En cas de réussite

Légende 10 sur 10 de la série L'invitation de Calus
 

VOICI DONC LES NOMS DES TRAÎTRES.

J’espère ne plus jamais avoir à entendre parler d’eux, jusqu’au jour où vous, oh brave suppliant, reviendrez réclamer votre récompense. Et qu’elle récompense ! Je vous promets que votre nom sera jalousé, même au cœur brillant de la galaxie, là où l’amas d’étoiles est aussi épais que du miel.

Sur mon vaisseau, j’ai préparé un accueil digne des exploits des champions de l’empereur ! J’ai des bains et des jardins, des arènes et des galeries, des arsenaux d’armes et armures, des bibliothèques remplies de légendes et de parchemins, des spécimens, des trésors, des bêtes à tuer, des jeux pour faire battre votre cœur ou stimulent vos circuits ou quoique ce soit d’autre qui pourrait vous plaire. Mais surtout, j’ai préparé des épreuves.

Car j’offre, à ceux qui le méritent, une place à mes côtés.

Je vous le dis, oh mon champion, et je le répète de tout mon cœur. Il y a ceux qui vendraient leur âme pour vivre un peu plus longtemps. Je n’en fais pas partie. La vie doit valoir la peine d’être vécue. La vie doit être merveilleuse, délicieuse et incroyablement douce ! Rien de ce qui vit ne pourra échapper à la mort, l’important est de savoir comment utiliser le temps imparti.

Je rassemblerai les plus puissants pour protéger mon empire, un empire de scientifiques travailleurs et d’ingénieurs brillants. Là où la guerre fait rage, mes légions de soldats-citoyens apporteront la paix. Là où la douleur existe, mon armada de vaisseaux dorés apportera l’espoir. Et quand de plus grands pouvoirs pénétreront dans mon domaine, je les accueillerai en tant que souverain.

Car durant mon exil, j’ai déchiffré les lieux secrets du cosmos. Même mes superbes Cabals ne sont d’une simple dent dans la grande mâchoire du temps. L’univers est étrange, au-delà de toute compréhension, et dangereux, au-delà de toute bravoure. J’ai franchi les frontières de la raison et atteint le territoire des cris glacés. J’ai vu notre futur inscrit dans les ruines d’anciens mondes forteresses. J’ai récolté des os, aussi grands que des lunes, qui tourbillonnaient au bord du précipice d’anciennes singularités et je les ai lancés pour prédire notre destinée.

Quand tout vous a été enlevé, il ne vous reste plus rien. Et quand on hurle dans le néant, parfois le néant répond.

Quand vous aurez réussi, je vous invite à venir fouler mes jardins, à vous laver dans mes bains, puis à tester votre puissance dans mes arènes. Et à la fin des jeux, peut-être que je vous attendrai, les bras remplis de trésors et d’opportunités.

Car notre œuvre n’est pas terminée. Oh que non, mon champion. Mon œuvre n’est pas terminée.

Empereur Calus

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Références