Le succès ne doit pas devenir un motif d’autosatisfaction. J’ai intensifié notre protocole de sécurité concernant l’exposition à l’antenne. En plus des examens physiques hebdomadaires et aléatoires, nous allons faire un bilan des données vitales via les capteurs internes de tout le monde, à chaque entrée et sortie dans la chambre.
Au début, nous avons écouté le signal de l’antenne sous forme audio. Mais il s’agit en définitive d’une transformation arbitraire ; il y a tellement de façons de restituer les mathématiques du signal en une forme perceptible par l’Homme.
Alors que la théorie d’un contact intentionnel dans les deux sens s’est imposée parmi les scientifiques, beaucoup d’entre-eux ont choisi d’essayer la méthode de la riche immersion, offrant à l’antenne de nombreuses modalités sensorielles pour son choix en matière de communication. L’audio, la vidéo hallucinatoire directe vers le cortex, le retour haptique sous-cutané et l’exposition à l’électromagnétisme ambiant sont populaires. Dans des exemples plus extrêmes, les scientifiques ont câblé leurs facultés intéroceptives et kinesthésiques dans la boucle. Il y a même eu des expériences avec des protocoles pour modifier la régulation des gènes sous l’influence du signal.
J’ai interdit la connexion neurale directe, elle constitue un risque noétique inacceptable ainsi qu’une cause de troubles épileptiques. Mais ma conviction que nous devons inclure tous les canaux de communication reste ferme.
Même si le temps d’exposition à l’antenne est encadré, les chercheurs de K1 ont franchi un pas dans la façon avec laquelle ils se connectent et interagissent avec le signal. Et risquent leur santé mentale.