Pas de quartier

Légende 9 sur 13 de la série La Chute de l'Arcologie
 

« Il n’y a pas assez de sièges. »

Les sirènes hurlent. Sept personnes, terrifiées et secouées par les vents violents qui pénètrent dans le hangar, sont agglutinées contre le sas ouvert du vaisseau de sauvetage. 

« Vous allez pas me laisser derrière ! » crie un ingénieur. Il tient un jeune homme en otage, un bras en étau autour de son cou et l’autre tremblant, pistolet à la main. 

Le dernier agent de sécurité jette un coup d’œil à son collègue, déjà mort et se vidant de son sang, étalé au sol. Il ne sait pas combien il lui reste de balles. Ses mains tremblent de froid, et de la peur des explosions qui résonnent dans la superstructure. 

« Laissez-moi monter ! Je veux une place ! Vite ! » exige l’ingénieur en faisant mine d’écarter les gens avec son arme. L’agent de sécurité saisit cette occasion pour faire feu, mais touche à la fois l’ingénieur et son otage. Les deux corps s’écroulent au sol. Les gens derrière lui se mettent à hurler. 

L’agent de sécurité lance des jurons et se rue pour essayer de sauver l’otage. Il entend une porte de sas se fermer derrière lui, se retourne pour voir le vaisseau de sauvetage s’envoler. Il essaie de hurler, mais rien ne sort – l’ingénieur n’était pas mort. L’agent ne sent pas la balle traverser sa colonne vertébrale puis il s’effondre violemment. 

Depuis le sol glacé, il aperçoit le vaisseau de sauvetage en dehors de la baie du hangar. Ses yeux s’emplissent de larmes. La dernière chose qu’il voit est un rayon de feu qui s’abat depuis le ciel. 

Son souffle se coupe net alors que l’appareil se désintègre, abattu par un WARSAT.

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Références