Tyrannicide I

Légende 7 sur 11 de la série La création de la Cité des Rêves
 

La mort de Mara débuta par ce signe :

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Viendraient ensuite Eris Morn, Osiris, Toland et tous les autres accessoires nécessaires au suicide majestueux. Viendraient ensuite les timides implications avec les Vex et les Cabals, les Déchus et la Ruche, et la funeste décision d’intervenir lorsque la Maison des Loups se tourna vers la Terre pour conquérir la dernière Cité humaine. Plus tard encore viendraient les histoires inédites de l’Ahamkara et la création en secret de la Cité des rêves, la fureur destructrice des guerres du Récif, les voyages d’Uldren dans le jardin perdu, et les grands complots généralisés dont les origines et les conséquences ont été entièrement effacées dans l’intérêt de l’élégance, ou, dans le cas des RacineCarréeDe811, censurés dans l’intérêt de secrets non encore révélés.

Voici le moment où tout commença, celui où Mara s’éveilla en sursaut du rêve. Ses Tékiennes l’accompagnaient dans la chambre prise dans la brume et le froid hivernal, et elles revenaient peu à peu à elles, l’esprit embrumé et les augmentations réclamant une resynchronisation.

Mara avait rêvé d’une pensée à la simplicité et la perfection absolues, mais cette pensée était devenue une dent et elle l’avait mordue. Elle lui avait laissé une blessure en forme de

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Mara saisit un carreau de papier cristallin, le rendit rigide et réceptif d’un simple toucher, et se mit à écrire.

J’AI RÊVÉ D’ÉPÉE ET DE BOMBE. J’ai rêvé d’une épée qui s’aiguise seule et dont le tranchant est si fin qu’il perce le monde et le devient. Elle s’aiguise seule car elle s’affûte constamment contre elle-même. J’ai rêvé de la mort portant cette lame, ou d’une chose suffisamment étroitement liée à elle pour en être un synonyme. Un lien si étroit qu’il ne serait possible de le couper qu’avec un couteau plus tranchant que le tranchant même. La mort a levé cette lame et a dit : « Je coupe tout et tout je coupe. Aiat. »

La mort coupa la bombe, et la bombe fut brisée et ne put détoner. J’étais dans la bombe. Je savais que la mort était le verbe couper, et que son seul verbe était couper.

STRUCTURES ET PLANEURS2. J’ai rêvé de la vie comme d’un jeu d’automate cellulaire. Dans cette métaphore, il n’y avait que deux choses : les structures du monde du jeu, et les règles du monde du jeu. Les règles étaient les règles de la vie et de la mort. J’ai compris que l’épée était le désir d’échapper à l’existence sous forme de structure dans le jeu pour devenir la règle qui établissait les structures. Cette règle ne disait que « vis » ou « meurs ». Il n’y avait pas d’autres solutions. Il n’y avait pas de secrets. A son encontre allait le désir de devenir une forme si complexe qu’il était possible de jouer à d’autres jeux en elle.

CE QUI BIENTÔT SERA. J’ai rêvé que l’épée qui était la mort et la règle cherchaient la complexité et la coupaient pour révéler la simplicité contenue. Je savais que nous serions bientôt coupés car nous étions complexes et pleins de secrets. Je savais que cela allait arriver. Je savais que le coup serait porté et que je devrais le parer.

COMMENT UNE BOMBE PEUT-ELLE UTILISER UNE ÉPÉE ?

COMMENT LA RÈGLE QUI SÉPARE LA VIE DE LA MORT PEUT-ELLE ÊTRE TUÉE ?

« Je dois aller à la Cité des rêves et utiliser la Machine Oracle, déclara Mara à ses Tékiennes. Préparez mon vaisseau. »

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Références