TEL AU-DESSOUS…
Dans le cercle de la Fosse, au fond du puits de la damnation, des brutes rassemblées s’affrontent pour obtenir une place sur le trône éternel.
Mille guerriers de poussière et de ruines réclament le commencement rituel d’un autre massacre.
TEL AU-DESSUS…
Les apprentis marionnettistes observent attentivement depuis leurs tours écarlates accrochées aux murs irréguliers du territoire creux et sanctifié de la nécropole. Ce sont ceux qui abritent des pensées rusées et entreprennent de grands desseins, car ils n’ont pas la force brute nécessaire à la prise du don de la logique de l’épée par la force. Ce sont ceux qui se considèrent les architectes de l’ombre des empires. Ceux qui bâtissent leur héritage sur l’échange de secrets ou de ragots, et l’ensemencement de mensonges. Les mots sont leurs armes, aussi tranchantes que n’importe quelle lame.
Parmi ces seigneurs des murmures aux langues malfaisantes, les membres d’une royauté entachée s’avancent.
Les sœurs sans pitié. Les sœurs de la ruine. Les Filles de Cropta, Filles du briseur de monde. Les rejetons de la destruction, héritières directes du trône abandonné, pourtant étrangères à l’appel de la Fosse. Les mêmes manipulateurs privilégiés que Malkanth et sa fratrie cherchent à défier, à détruire.
Les Filles sont venues juger ceux qui osent se battre pour le titre.
Elles cherchent un guerrier à même de raser les cieux qui entravent l’expansion d’ébène. Il doit bien y en avoir un parmi les innombrables descendants du père de leur père.
Besurith murmure ses doutes, aussitôt appuyée par Voshyr.
Kinox garde le silence, contemplant leur position et les profondeurs desquelles la Nuée devra s’élever pour reprendre en main sa destinée.
Hashladûn, la plus âgée, la Submergée, plisse les yeux. Ses sœurs se taisent.
Le carnage va pouvoir débuter.