L’ÉTREINTE FERVENTE D’AZAVATH
« Mon frère, de nous tous, c’est toi qui as souffert et survécu.
Pour beaucoup, ton sectionnement est une marque de honte.
Pour beaucoup, tu aurais dû être réduit en poussière au lieu de revenir dans les profondeurs, marqué par la défaite.
Mon ire, qui trouve un écho dans mon Chant, remet en cause ses affirmations.
Ceux qui te rabaissent…
Akrazul, le Chevalier sectionné.
Akrazul, le honteux.
Le faible.
Le défait.
Ils ne font qu’un avec ceux qui n’ont jamais osé affronter la Lumière immortelle.
Ce sont les ennemis de nos lendemains promis.
Ceux qui ont observé depuis les ténèbres alors que tes os étaient brisés et que ton membre était jeté dans la profondeur noire sous la surface balafrée de la Lune.
Je vois moi aussi le péché dans les mots de notre chère sœur.
Plus que dans ses intentions.
Mais je vois également la fierté dans tout ce que nous devions devenir, tout ce qui nous était promis.
Pourquoi alors remercier les « héritières » de nous avoir offert le salut quand un tel don était au-delà de leurs capacités ?
Je suis avec toi, ma chère sœur.
Je suis avec toi, mon cher frère.
Souffrons afin de trouver la voie, jusqu’à ce que la poussière, les cendres ou les dieux régnant sur l’éternité soient accablés par notre sacrifice.
Car ne sommes-nous pas dignes ?
Si ce n’est d’un droit ancestral, alors tels ces quelques malheureux qui ne cherchent pas la puissance pour elle-même, mais pour l’empêcher de tomber entre les mains des corrompus. »